« Ce n’est pas une addition de deux talents mais la rencontre de deux sensibilités qui s’enrichissent, se complètent, se subliment pour créer de nouvelles émotions et les partager. »

Claudine Dufour-Meurisse

 

Merci à vous, chère Claudine, pour ces mots qui disent l’essentiel . Ce « jet de mots »,
je le voulais comme un échange . Comme si, dans ces instants figés de confinement, ne demandaient qu’à jaillir à la vue des tableaux, les poésies personnelles . Merci à ceux et celles qui ont relevé le défi , je reçois leurs phrases, leurs sensations, comme autant de cadeaux personnels.

Où dormions-nous
Lorsque nos mots fondaient nos âmes ?
Où déambulent nos souvenirs
Lorsque l’amour s’avère infâme ?

Cette langueur est source de voyage
Les nuages heureux fanent
Et la vie n’est plus une valse

Ceyda Celik

 

Dans la tourmente, tout à coup, notre main frôle une berge, et l’espoir que l’on pensait éteint à jamais nous offre une nouvelle chance de reprendre notre souffle..

Laurence Garot

«  L’homme couché »

Danseuse liquide
Le soleil étreint
ton mouvement

Etienne Daloze

«  Les satellites » , en construction sous le soleil

Elle se leva le matin,
Avec ce même rythme sans fin

Enfermée dans cette pièce obscure,
Pour toujours…

Le noir et les ténèbres de la nuit s’emparaient d’elle,
Et la retenaient comme un animal rebelle

Les murs lui tombaient dessus,
C’était un monde sombre et confus

Mais un jour, une lueur chaude la réveilla,
Source d’espoir et de liberté

Sentir ce rayon de soleil sur son corps enfermé
Les ténèbres s’en allèrent pour laisser place au bonheur;

Une force incroyable cassait les murs qui essayaient férocement de l’écraser

Je sentais mon corps revivre, après tant d’années emprisonnée… 

Ozge Erbisim

Sans titre, art éphémère

Quand la lumière féconde l’obscurité
C’est le mystère qui naît

Cathy Vanden Balck

 

La folle course après le temps ne laisse que quelques traces de vos passages, et puis
Soudainement tout s’arrête, et on se met à contempler la fragilité du moment qu’on n’avait pas vu passer …

Laurence Garot

 

 

Les bras de l’au delà 2020

Brigitte Gaudier

Sans titre, éclat

Toutes les femmes du monde,
Vallées enflammées par la passion,
Versants chaleureux, ils savent,
Creux tout puissants, vrais décideurs,
Ondes souples, totale convoitise.
Plume caresse avec douceur,
Pense être le maître du jeu,
Louvoie, séductrice.
Eau pénètre, s’écoule, frisonne.
Neige, parure éblouissante,
Cache ce qui est dessous,
Sublime ce qui est dessus,
Protège ce qui va naître.

Cathy Vandenbalck

« L’incendie corse »

Cernes d’autrefois –
La poussière creuse la
Nuit
En ruine
Où le craquement
D’écorce
Écorche mes pupilles

Sandrine Davin

Sans titre, éclat

Je le découvris au bord de l’eau, replié sur lui-même.
Soudain sa carrure  impressionnante me semblait un rempart inutile, qui ne le protégeait plus de rien.


J’aurais voulu m’approcher, l’envelopper de mes bras, l’embrasser pour à travers ses blessures consoler son âme.


Mais je m’abstins, respectant l’isolement qu’il avait choisi pour s’effondrer. Je ne voulais ruiner par ma présence le peu de fierté qui lui restait, celle grâce à laquelle de ses cendres il renaîtrait le moment venu.

Je veillai encore un peu sur lui de loin puis m’éclipsai sans bruit.


Il ne saura jamais que j’ai été témoin de sa vulnérabilité, cela restera un secret, qui m’en dit plus sur lui que toutes ses batailles livrées… »

Sandrine Guérin

L’homme fougère

Vivre dans son élément, 
Les chemins sont si différents, 
S’estomper dans le décor, 
Autour de moi tout disparaît, 
Elle se dévoile dans l’obscurité, 
Aveuglée par ses rayons, 
Ma raison se perd, 
Je me noie dans son paraître, 
Généreuse, elle me fatigue, 
Je viens à l’orage, 
Mais elle s’en va au coucher

Malek Mouzouri 

Sans titre, éclat Il faut retrouver

les racines primaires …
venez voir … je suis là ….
j’existe et j’existerai … toujours …

Brigitte Gaudier