Palimpseste
Se prétendre artiste était prétentieux. Moi, je n’ai accepté l’idée que le jour où j’ai compris qu’être artiste n’impliquait pas forcément d’avoir du talent. Ce n’était que la définition d’un certain tempérament : on ne peut s’empêcher de créer, d’inventer. Comme un besoin irrépressible
Paul Simon , auteur compositeur interprète
« Palimpsestes « … Une fois que l’on a franchi l’obstacle de la prononciation, le mot ouvre sur des mondes multiples . Comme une dune altière qui finirait par se laisser posséder par le promeneur enjoué pour lui offrir, bonne fille, l’immensité de l’étendue aquatique .
Palimpsestes … Ce mot semble contenir tout ce qui me nourrit : la trace, l’image, la lettre, le texte qui s’écrit et s’efface, le goût de la fibre, l’éphémère et les couleurs du temps . Un présent qui chasse l’autre . Flux perpétuel .
Ici , ni éclat ni recherche de reconnaissance . Je déposerai mes pensées . Sur ma pratique artistique, mais pas seulement . Sur les hommes et les femmes qui m’inspirent . Sur la Nature qui me parle , le monde comme il va , les correspondances surprenantes , … Comme de petits feuillets . Légers, espérons-le, pour le lecteur curieux . Enfant ou même adulte, je n’ai jamais eu l’occasion de courir le monde, mais cette forme d’immobilité inévitable m’a permis de faire une découverte fondamentale – pourtant banale, convenons-en : ce monde et ceux qui échappent à notre regard, mais qui bruissent tout autant, CES mondes sont à portée de main ! La littérature, les récits de voyages, la photographie, les ouvrages scientifiques , tout cela a nourri mon imaginaire et j’ai plaisir à le partager .
Le palimpseste souffre les ratures . Et il n’en est que plus étrange une fois « retravaillé » . Alors, si mes textes trouvent leur sens, ce ne peut être qu’ici . Modestement déposés .